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Lettre 73 : Editorial

 

AUTOMNE 2015

 

 

A l'occasion de la publication de l'article de notre Ami Pierre LABRUDE sur Nicolas BLONDLOT, il m'est apparu intéressant de dire quelques mots à propos de son fils, René BLONDLOT, et des « rayons N ». René BLONDLOT est né 51 Nancy le 3 juillet 1849. Il ne se dirige pas vers la profession de Médecin, mais devient Chercheur. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat ès sciences en Sorbonne en 1881, il est nommé Professeur de Physique à la Faculté des Sciences de Nancy en 1882. C'est un très bon chercheur dans le domaine des rayonnements électromagnétiques.

A la suite de la découverte des ondes hertziennes (1888), des rayons X (1895), de la radio-activité (1896), de la photo-électricité, BLONDLOT cherchait d'autres rayonnements et il crut en découvrir un en 1903. Ce nouveau rayonnement est baptisé «  rayon n », soit « rayon nostri », puis « rayon N », c'est-à-dire « rayon nanciensis ».

Or, ces rayons n'existaient pas et n'étaient que pure invention. Ce n'était pas une supercherie, mais en fait, BLONDLOT et ses collaborateurs se sont emballés dans l'euphorie de l'époque sur des faits insuffisamment contrôlés. On peut parler d'hallucination collective.

Augustin CHARPENTIER, Professeur de Physique Médicale à la Faculté de Médecine de Nancy, et Ophtalmologiste, découvre des « rayons N » émis par des tissus animaux, des tendons, des muscles humains en état de tension, des centres nerveux. De nombreux chercheurs, et notamment WOOD, n'ont pas réussi à reproduire ces expériences et ont démontré que ces « rayons N » n'existaient pas. René BLONDLOT prit sa retraite prématurée en 1909 et mourut en 1930.

A Nancy, nous gardons le souvenir de la famille BLONDLOT, puisqu'une rue lui est dédiée. Il s'agit de « la rue des BLONDLOT » pour rappeler le souvenir de Nicolas et de René BLONDLOT. Elle fut d'abord dénommée « Rue Nicolas BLONDLOT » en 1889, suite au percement de cette rue à. l'occasion de l'agrandissement effectué au Lycée Henri-Poincaré, puis en 1940, « Rue des BLONDLOT ».

Avec toutes mes amitiés.

Jean-Luc SCHMUTZ