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Paul SIMON  (1857-1939).  Son tableau est le plus grand par la taille des œuvres en notre possession : 128x95 cm.  Il est signé de J.M. Schiff

Des études brillantes effectuées à Nancy, une thèse consacrée à l’anévrysme de l’aorte, Paul Simon, élève de Bernheim avec lequel il publie un recueil de faits cliniques, est reçu à l’agrégation de médecine en 1886, il a 29 ans.  Il occupe la chaire de pathologie interne en 1894. Sa carrière hospitalière se déroule à la Maison de secours mais  il est nommé à la tête de la clinique médicale devenue vacante par le décès de son titulaire, le professeur Schmitt. Il est  titulaire de la chaire à 37 ans. Excellent pédagogue, il consacre de nombreux travaux à la pathologie interne, à la tuberculose en particulier.

 

         

 

Jean-Mathias Schiff : Portrait de Paul Simon

Musée de la Faculté de médecine

 

Son portrait, de facture assez classique, le montre assis dans un fauteuil, les bras reposant sur les accoudoirs. Il tient des gants blancs dans la main droite. Il est vêtu de la robe habituelle des professeurs de Faculté de médecine. Le visage est assez mince, il montre une moustache  prolongée latéralement par une barbe  taillée en pointe. « L’ensemble est très réaliste : le traitement des mains, la bouche serrée, les yeux lumineux derrière les verres du pince-nez, le modelé de la peau en font un portrait d’excellente qualité ».

Le tableau porte à la partie haute l’inscription : 

Docteur SIMON, Professeur de clinique médicale, 1857-1930

 

Avec la signature de l’artiste figure la date de réalisation, 1900. Le cadre en bois sculpté et doré ne manque pas de finesse. L’ensemble est accroché dans la salle des thèses n°2.

 

Jean-Mathias Schiff  (1870-1939), né à Rettel (57), après des études à Nancy entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris où il fréquente l’atelier de Léon Bonnat, célèbre portraitiste de cette époque. De retour à Nancy, il dirige une académie de peinture avec le sculpteur Alfred Finot. Il expose à plusieurs salons locaux et quelques-unes de ses œuvres font partie des collections du Musée des Beaux-Arts de Nancy.

 

Un dessin de Simon figure également au musée.

 

       

 

Emile Friant : Portrait de Paul Simon

Musée de la Faculté de médecine

 

Simon est assis de trois-quarts, tourné vers la droite, assis dans un fauteuil. Jambes croisées, bras appuyés sur les accoudoirs, le corps est à peine esquissé. La tête a surtout été représentée. Le musée ne possède pas cette œuvre. Nous avons décrit le tableau de Paul Simon. Par comparaison, les deux œuvres semblent avoir été faites vers la même période. Alors que dans le tableau Simon est en robe, Friant le dessine en complet-veston, cravate. Le visage est plus étroit et allongé sur ce dessin, mais il existe une ressemblance nette entre les deux œuvres.

 

Emile Friant (1863-1932) est né à Dieuze. Il appartient à l’Ecole de Nancy, dont il fut, très jeune, un des membres du comité directeur. Il débute précocement  des études de peinture à l’Ecole des Beaux-Arts de Nancy, avant de partir pour Paris. Il est l’élève de Cabanel et bénéficie des conseils de Bastien-Lepage. Il obtient un second prix de Rome  à l’âge de 20 ans. Il est considéré  comme un naturaliste, en particulier dans son activité de portraitiste. Lui-même se réclamait d’Ingres. Certains lui ont reproché de vouloir imiter la photographie naissante, qui d’ailleurs le passionnait. Il a réalisé de grandes œuvres dont certaines sont visibles au musée des Beaux-Arts de Nancy : Un étudiantLa Toussaint, La douleur, Les amoureux, Portrait d’Albert Jasson. L’hôtel de ville lui doit aussi une œuvre, Les jours heureux, exposée dans la salle du conseil.